BERGESSERIN, 1ere cité de l'Humour et des arts burlesques de la francophonie
Bergesserin
Un projet pour redonner vie au sanatorium abandonné
L’ancien sanatorium de Bergesserin, dans le Clunisois, est à l’abandon depuis 2008. Squatté et cassé, le site, qui faisait auparavant la fierté du territoire, est devenu un lieu synonyme de dangers. Après des années de décrépitude, un projet porté par la Communauté de communes du Clunisois émerge. Une excellente nouvelle pour le village.
Ce ne sont que les prémices. Mais après des années de rien, un simple début donne le sourire à Édith Legrand, maire de la petite commune de Bergesserin, dans le Clunisois.
Depuis plusieurs mois, la Communauté de communes du Clunisois, présidée par Jean-Luc Delpeuch, associée à la municipalité, travaille sur un projet qui pourrait redonner vie à l’emblématique sanatorium de Bergesserin, un géant de béton niché sur les hauteurs du village , à l’abandon depuis sa fermeture en 2008
Une “Maison du geste”
L’idée de l’intercommunalité est de réhabiliter le site, du moins en partie, pour le transformer en une “Maison du geste”. « À la base, il y a une volonté de transmission », indique Jean-Luc Delpeuch, le président de la Communauté de communes du Clunisois. « Cette Maison du Geste aurait vocation à être un lieu de vie, d’échanges, de formation, de création et de transmission des savoir-faire et des savoirs relatifs aux métiers et activités où le geste est mobilisé, ajoute Édith Legrand. Il y a l’artisanat d’art, l’artisanat de réhabilitation du patrimoine, le spectacle vivant, la création artistique… »
Les nombreux artisans d’art du Clunisois, dont certains ont déjà pris l’habitude de se rassembler, comme actuellement aux Écuries Saint-Hugues , à Cluny, pourraient y trouver un lieu pour des formations. Quant aux bénévoles œuvrant pour les festivals du territoire, qui animent l’été dans le Clunisois, ils pourraient utiliser le site comme lieu de stockage.
Des étudiants, des artisans d’arts, des artistes
Mais ce n’est pas tout. Jean-Luc Delpeuch, ancien directeur des Arts et Métiers de Cluny, a créé des liens avec deux prestigieuses écoles supérieures, « très intéressées » par ce projet de réhabilitation. « L’école d’Architecture de Paris La Villette et l’École nationale supérieure de création industrielle, la meilleure école de design de France, souhaiteraient proposer un cycle de formation à leurs élèves ici à Bergesserin, livre Jean-Luc Delpeuch. Le site est un objet génial pour des étudiants. Il y a de la matière ici. Ces écoles, à l’étroit dans leur siège parisien, sont attirées par l’espace et la ruralité. » Des dirigeants de ces deux écoles sont déjà venus à Bergesserin pour visiter le site.
Les élus clunisois ont également noué des contacts avec une compagnie de cirque, le Cirque Inextremiste, qui pourrait faire de Bergesserin son siège. Dans l’idée de transmission, Bergesserin pourrait devenir un lieu où vivent les “retraités” de cette compagnie, désireux de transmettre leur savoir aux autres. L’ancien sanatorium regrouperait alors des logements, des lieux de vie collective, des ateliers et des espaces de travail.
Quel financement ?
Pour le moment, ce projet de Maison du Geste n’en est qu’à ses balbutiements. Mais les négociations ont déjà débuté avec le centre hospitalier de Mâcon, propriétaire du bâtiment, pour le rachat du site. La Com’com du Clunisois a mandaté l’établissement public foncier Doubs-Bourgogne-Franche-Comté pour gérer cette transaction. L’hôpital, qui désire vendre le site depuis plusieurs années , ne devrait pas être trop gourmand. D’autant que le site est rempli d’amiante.
Mais une question se pose. Comment financer un tel projet ? Le bâtiment est immense, plus de 15 000 m². Une rénovation totale coûterait des millions d’euros. « Nous allons rechercher des cofinancements, indique Jean-Luc Delpeuch. Il existe également des fonds publics pour les friches à réhabiliter. Chaque partenaire apportera également un financement. Tout ne sera pas rénové d’un coup. Cela se fera en fonction des besoins. »
On l’a compris, il faudra être patient avant de voir le sanatorium revivre. Au moins trois ou quatre ans. Plus vraisemblablement cinq ou six si le projet se concrétise. Mais la dynamique est enclenchée. C’est déjà un grand pas en avant.
Il existe également des fonds publics pour les friches à réhabiliter. Chaque partenaire apportera également un financement. Tout ne sera pas rénové d’un coup. Cela se fera en fonction des besoins
Jean-Luc Delpeuch, président de la Com’com du Clunisois
« Une inquiétude permanente » pour la maire de la commune
Face à l’abandon du site de Bergesserin, Édith Legrand, maire de la commune, n’a jamais caché son « désarroi » et son « inquiétude permanente. » « J’ai peur que l’on m’appelle parce que quelqu’un a fait une chute là-bas », dit-elle. L’élue, comme les autres habitants du village, a vu le site, qui faisait autrefois la fierté de la commune, se détériorer rapidement. « Depuis plus de dix ans, nous avons constaté, impuissants, la dégradation du sanatorium », souligne Édith Legrand. L’hôpital abandonné est devenu un lieu de squat, parfois de deal. « Certains week-ends, les gendarmes viennent sur place trois ou quatre fois, relate l’élue. Ils sont très présents. » En mai dernier, les sapeurs-pompiers étaient intervenus pour un feu volontaire.
Un projet aussi pour la chaufferie du sanatorium
Au temps de sa splendeur, l’hôpital de Bergesserin était “un village dans le village”. Outre le sanatorium, il y avait aussi des maisons pour les membres de la direction et des immeubles pour le personnel. Abandonnées dans un premier temps, les maisons ont finalement été rachetées et rénovées par de nouveaux habitants. Les immeubles à l’entrée du village sont, par contre, quasiment vides. Il n’y reste que deux locataires. Enfin, le sanatorium avait sa propre chaufferie. Bonne nouvelle, le bâtiment a récemment été racheté. Le site devrait devenir rapidement une brasserie, avec un lieu de vinification et de dégustation.
L’histoire mouvementée du sanatorium
La construction du sanatorium de Bergesserin a débuté en 1932. L’imposant bâtiment, qui épouse la déclivité du terrain, et est exposé plein sud, ouvre en 1947. Il reçoit des malades de la tuberculose.
Une reconversion en établissement de convalescence
Mais très rapidement, le site, principal employeur de ce territoire rural, doit se reconvertir. Il devient alors un établissement de soins de suite et de convalescence.
Un gouffre énergétique
Mal isolé, le site de Bergesserin devient très vite un gouffre énergétique et économique pour le centre hospitalier de Mâcon, propriétaire depuis 1974.
Fermeture définitive en 2008
L’hôpital de Bergesserin ferme définitivement en 2008. Depuis, le site est à l’abandon. L’imposant bâtiment est squatté et cassé. Sur place, tout a quasiment été détruit..
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