RIRE, HUMOUR, MORALE et DERISION
RIRE, HUMOUR, MORALE et DERISION
« Le rire, la moquerie, la dérision sont des
entreprises de purification, de déblaiement, ils préparent des salubrités
futures. »
Romain
Gary
« La
nuit sera calme » (1974)
En
France, on a le droit de traiter son voisin d’imbécile - On appelle cela :
L’Egalité !
Une
conviction, une croyance, une idée ; c’est autre chose, on l’approuve ou
on la combat, on la partage ou on la rejette; on peut s’en moquer, elle reste
intacte.
On
insulte un homme, on ne peut pas offenser une conviction, une croyance ou une idée-sinon par quelque ivresse ou par
grande ignorance, ce qui ne vaut rien.
Et
si c’était réellement cela un « intellectuel », rien d’aimable. Un
emmerdeur. Un fanfaron. Un vidangeur et un jardinier.
Quelqu’un
qui pense à rebours, à celui des slogans en particulier, un trublion du bien-penser
de la bien-pensence ! Moi tout seul contre le reste du monde !
Refuser
de se taire. Résister à la pente du « je like » ou « je lapide
Un
seul remède, le rire et l’humour de résistance
http://lephare1.e-monsite.com/pages/prix-humour-de-resistance/le-prix-humour-de-resistance-1.html
Le
rire est le propre de l’homme, mais cela s’apprend. Il convient sinon qu’il
faut être capable de rire de tout en occasions, les bonnes et les mauvaises
si l’on veut pleinement remplir, et l’assumer jusqu’au bout, son devoir d’humanité
fraternelle !
Respecter
autrui, ce n’est pas l’empêcher de rire, fut-ce de Dieu ou du prophète !
La
croyance en un Dieu, quel qu’il soit, qui demande vengeance et se vexe d’être
méprisé constitue un gigantesque blasphème, Quel Dieu « grand »
devient si misérablement « petit » qu’il a besoin que des hommes
sauvent son honneur ?
Penser
que Dieu s’offusque d’être moqué, n’est ce pas là la plus grande profanation
qui soit ?
Grand
est le Dieu de l’humour ! Tout petit est celui qui en manque !
Quant
à la moquerie elle se situe plus précisément
dans l'acte d' insulter ou de se moquer d'une personne ou d'une autre chose,
parfois simplement en se moquant , mais souvent en faisant une caricature ,
prétendant se livrer à l' imitation d'une manière qui met en évidence des
caractéristiques peu flatteuses.
La
moquerie peut être faite d'une manière légère et douce, mais peut aussi être
cruelle et haineuse, de telle sorte qu'elle "évoque des images de
corrosion, de dégradation délibérée, voire de subversion; ainsi, 'rire avec
mépris, se moquer de !
La
moquerie semble être unique aux humains et remplit un certain nombre de
fonctions psychologiques, telles que la réduction du déséquilibre perçu du
pouvoir entre les figures d'autorité et les gens ordinaires.
D'innombrables exemples de moquerie peuvent être trouvés dans la littérature et les arts au cours des siècles.
A
l'époque Athénienne, la dérision, entendu comme tout message - délivré par le
geste, le dessin, la musique et surtout la parole dont le dessein est de
susciter le rire en prenant pour cible quelque chose ou quelqu'un, débordait de
toute part l'espace civique athénien.
Les
lois qui encadraient l'usage de la parole, et donc de la dérision, étaient
d'ailleurs assez lâches. Pourtant, pour les esprits du temps, la dérision
constituait une offense et pouvait par conséquent semer la haine et la discorde
et fragiliser l'équilibre social.
« La
parrhèsia » cette liberté de tout dire que la démocratie athénienne
valorisait, n'explique pas seule cette situation paradoxale.
Il
convient surtout d'invoquer l'importance politique capitale de la dérision.
En premier lieu, elle était l'une des
modalités principe des affrontements politiques de faible intensité qui
flanquaient ce régime de dissensus qu'était la démocratie.
En
outre, la dérision était un outil critique dont le poète comique se servait
pour mettre en exergue les dérèglements et les errements du régime démocratique
devant un parterre de citoyens.
Elle
leur apprenait alors à mieux «habiter» cette démocratie.
Dans
le même temps la dérision était employée pour rabaisser, sur le plan
symbolique, les membres de l'élite confortant en creux la légitimité du peuple
être le détenteur du pouvoir.
La
dérision participait enfin à ce «tissage» de la communauté par lequel les
Anciens se représentaient le politique : non seulement elle disposait d'un
pouvoir normatif que sa réfraction au sein des institutions civiques décuplait,
mais elle était également un moyen de réduire les tensions sociales en les
laissant s'exprimer sous une forme temporaire et/ou atténuée.
Etienne
Moulron
Fondateur
de la Maison du Rire et de l'Humour
https://maisonhumouretdesartsburlesques.blogspot.com/2020/12/de-lhumour-et-des-arts-burlesques.html
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