GABROVO (Bulgarie): " La Maison de l'Humour et de la satire": La sauvegarde du sens de l'Humour
GABROVO
Le Louvre de l'Humour

Une institution dédiée
à l’humour et à la satire
De la fin de la Seconde
Guerre mondiale à la chute du mur de Berlin et à l’effondrement du communisme
en Europe de l’Est, la Bulgarie a compté parmi les pays satellites de l’URSS.
Dirigé jusqu’en 1989
par Todor Jivkov, secrétaire général du Parti communiste bulgare (PCB) dès
1954, que Khrouchtchev confirma dans ses fonctions à l’issue du Plénum d’avril
1956, en échange d’un alignement sans faille sur la politique de Moscou, le
régime totalitaire fut l’un des plus durs du bloc soviétique.
C’est néanmoins dans ce
contexte qu’est fondée, en 1972, et ouverte au public trois ans plus tard, dans
la ville industrielle de Gabrovo, au cœur du Balkan et au centre du pays, une « Maison
l’humour et de la satire (MHS) » qui, ayant survécu à la chute du
communisme, existe encore et où se déroule notamment une Biennale
internationale de l’humour lancée en 1973.
Ancienne tannerie Kalpazanov (1927),
(Gabrovo, vers 1970)
Cette histoire s’ouvre
quand est organisée par la municipalité de Gabrovo, en mai 1969, une Semaine de
l’humour, qui deviendra un festival. Le 29 octobre 1970, deux responsables
politiques locaux, Stefan Fortounov (1926-2010) et Kolyo Atanasov
(dont n’a pas pu retrouver ses dates de naissance et de décès), déposent
officiellement une proposition de fondation d’une Maison de l’humour et de la
satire.
L’écrivain Atanasov
préside le Club des travailleurs de la culture de Gabrovo ; il est également le
rédacteur en chef (1973-1978) de l’almanach littéraire Aurore (1972-1990 ;
1999-2008).
Fortounov est juriste
au conseil municipal populaire de Gabrovo et président de la section «
Humour et Satire » à la Commission municipale d’art et de culture de
Gabrovo. Il en sera le premier directeur et justifie le projet, non seulement
en le rattachant à la tradition humoristique de Gabrovo, mais aussi en en
imputant l’origine au critique littéraire soviétique Dimitri Petrovich Nikolaev, auteur notamment du « Rire. L’arme de la
satire » (Moscou-1962) qui le lui aurait suggéré, en 1968
et en se référant à une formule qu’on prête à Karl Marx :
« En riant, l’humanité
dit adieu à son passé. »
Toutes les conditions
semblent, en somme, avoir été réunies pour que le projet reçoive un accueil
favorable : une tradition culturelle populaire locale, convoquée au moment où
le communisme bulgare défend la « bulgarité » (jusque dans une politique
de « bulgarisation » qui s’appliqua lourdement aux minorités turques
musulmanes sous la forme d’un « processus de régénération ») ; une
caution intellectuelle (et donc idéologique) soviétique ; la protection
tutélaire de Marx et les circonstances qui font que Karl Kandulkov (1920-2007),
le maire de Gabrovo, rescapé de Buchenwald, est architecte.
Créée le 1er avril ( !!)
1972, lors du lancement officiel des travaux, la MHS a été inaugurée le 17 mai
1975 par Jivkov et, comme le montrent des photographies, par une représentation
importante des instances politiques et culturelles communistes, en présence du
maire de Gabrovo.
La Maison de l’humour et de la satire de Gabrovo en chantier (1981)
En conclusion du
rapport qu’il établit en 1970 pour présenter le projet de la Maison de l’Humour
et de la Satire (MHS) son fondateur Fortounov notait, sans qu’on sache s’il
était tout à fait sérieux ou vaguement ironique :
« La Maison de
l’humour et de la satire aura tous les prérequis et toutes les raisons pour
s’établir comme branche de l’Académie des Sciences. Il y a beaucoup de branches
et de filiales dans ce pays où l’on étudie les variétés de céréales, de
tournesol, de tabac ou de tomates, et tant d’autres choses encore. Pourquoi ne
se consacrerait-on pas à l’humour et à la satire ! »
Par ailleurs, Fortounov indiquait vouloir que les activités déployées à la MHS soient placées sous l’égide de l’Unesco – l’organe culturel de l’ONU dont la Bulgarie est un État-membre depuis 1955, et dont les ambitions sont l’éducation et la réalisation de la paix mondiale, par la science et la culture.
Maison de l’humour et de la satire de Gabrovo : la façade et la fresque L’Humour des peuples (2017)
Du local à
l’international, l’humour de Gabrovo
Dans son rapport
d’octobre 1970, Fortounov insistait sur une autre nécessité encore : donner une
dimension internationale à la MHS, en aménageant des « salles d’exposition
consacrées à l’humour slave, français, latino-américain, à l’humour de l’Est »
et en accueillant des expositions sur
l’art classique et préclassique organisées par l’Unesco
Si cette politique expositionnaire ou patrimoniale ne semble pas avoir été appliquée avec la rigueur d’une programmation scientifique, elle a marqué l’institution, dont des pans non négligeables des collections et du parcours font aujourd’hui encore la part belle au comique international.
Trois ensembles peuvent être distingués de ce
point de vue, par lesquels l’humour, bien davantage que la satire – il faut
convenir que cette dernière n’est pas explicitement promue dans la muséographie
de la MHS – est donné à voir.
En premier lieu, la
longue façade latérale occidentale de la MHS est ornée, dans sa partie
supérieure, d’une fresque peinte sur ciment, constituée de vingt panneaux
monumentaux et intitulée, par une inflexion populaire et internationaliste, « L’humour
des peuples »
En deuxième lieu, la
MHS conserve et expose un important fonds ethnographique sur « les carnavals du
monde entier ».
Cette section de la MHS, dont le titre générique reprend celui du cycle de décor mural extérieur, présente de manière permanente des costumes, des masques et des accessoires, ainsi que des photographies de carnavals, en lien avec le carnaval de Gabrovo dont la tradition a été relancée en 1964.
N.B: Le chat noir à la queue coupée est le symbole de la ville de Gabrovo et le roi de son carnaval. Il tire son origine d’une blague locale blague locale.
Selon celle-ci, les Gabroviotes sont tellement avaricieux qu’ils coupent la queue de leur chat pour le faire passer plusvite par la porte de leur maison, afin que la chaleur soit mieux conservée.
Le logo de la MHS, dû à Bogdan Benev, représente un globe, doté d’yeux et d’oreilles de chat, pour « voir » et « entendre » l’humour planétaire à travers les sens et la sensibilité de l’humour de Gabrovo.
La MHS abrite deux sculptures de chat à la queue coupée : l’une de Michail Benchev (1979), l’autre de Georgi Balabanov (2010)
En dernier lieu, une autre section permanente
de la MHS expose une collection de masques tribaux provenant d’Afrique
subsaharienne (Ghana, Nigeria, Tanzanie, Cameroun, Bénin, Zaïre, Soudan…).
Ces artefacts primitifs
sont l’objet d’une interprétation qui, à rebours du sacré, des rites religieux
et des fonctions prophylactiques qui leur sont d’ordinaire associés, insiste
sur leur caractère populaire et leur lien avec l’esprit carnavalesque occidental.
Ces trois ensembles
articulent une tradition locale et une dimension internationale voire
internationaliste attachée à l’idéologie communiste de fraternité entre les
peuples qui, comme on l’a vu, recoupe, non sans une forme d’opportunisme
ambigu, les valeurs prônées par l’Unesco.
Toutefois ces trois
ensembles dédiés au carnaval et ses entours ne sauraient être dissociés des
travaux du formaliste russe Mikhaïl Bakhtine sur le comique carnavalesque dans
l’œuvre de Rabelais (L’œuvre de François Rabelais et la culture populaire au
Moyen Âge et sous la Renaissance, 1940), Bakhtine a théorisé le carnaval comme
une « authentique fête », le lieu d’un « réalisme grotesque »
mais matérialiste – celui du peuple « riant sur la place publique »,
celui d’un rire émancipateur et créatif, suscitant un « monde à l’envers »
aux potentialités révolutionnaires
Si, comme on l’a dit,
la relance récente du carnaval de Gabrovo a motivé une partie des collections
de la MHS, une autre tradition locale a contribué à justifier et à nourrir le
projet, qu’on peut lire au filtre des hypothèses de Bakhtine sur la créativité
comique populaire.
Économes, les Gabroviotes sont réputés, hors
de leur ville, pour leur pingrerie qu’accompagne un fort sens de l’humour. On
dit qu’ils peuvent « faire quelque chose d’un rien ».
En toute logique, la
MHS s’ouvre sur une salle d’exposition permanente consacrée à l’avarice
légendaire des Gabroviotes, à leur inventivité, leur humour et leur sens de
l’autodérision.
Cet espace « d’accueil et d’initiation »
– on y pénètre par une arche qui reprend l’expression locale : « Bienvenue
et bon débarras » – a été conçu par l’artiste Boris Dimovski qui, dans les
années 1960, avait illustré un recueil d’histoires drôles de Gabrovo devenu
fameux (Boris Dimovski « Les blagues de Gabrovo, Sofia, Artiste »).
Il s’agit d’un
dispositif associant des objets, des compositions peintes ou dessinées sur les
cimaises et des installations qui combinent images et textes pour produire des
sortes de calembours, des devises ou des blagues.
Dans cette salle du
musée, les objets peuvent être touchés et manipulés pour que le visiteur, en
immersion, soit acteur des situations comiques qui le confrontent aux racines
de l’humour de Gabrovo. Cette dimension performative de l’humour, à laquelle
les visiteurs sont soumis ici, mais aussi au fil du parcours de visite – par le
biais de dispositifs et d’attractions : jeu de miroirs déformants, jeu de
cloches bulgares destinées à éloigner les mauvais esprits… –, se retrouve dans
les Rencontres nationales annuelles de l’histoire drôle et des raconteurs de
blagues (Blagolaj) qu’organise la MHS depuis 1985, en visant à promouvoir un
patrimoine immatériel : « le patrimoine traditionnel et moderne de l’humour
verbal bulgare
Dès ses origines, la
MHS a été pensée comme un lieu destiné à accueillir de multiples formes
d’expression comique. En 2017, ses collections comprenaient 12 000 caricatures
originales, 1 200 peintures, un millier de sculptures et autant d’affiches,
sans compter les photographies et les objets humoristiques au sens le plus large
du terme. Mais le théâtre, le cinéma et l’audiovisuel ont aussi été considérés,
dès la fondation de l’institution, comme des supports auxquels une attention
devait être portée, dans un projet plus global d’art total, convoqué sous
toutes les formes d’expression contemporaine .
Pour être en mesure d’accueillir, de conserver et de produire ces multiples modalités de l’humour et de la satire, la MHS s’est dotée d’équipements spécifiques qui constituent plus ou moins l’état actuel de l’institution : des réserves, dix salles d’expositions temporaires ou permanentes – réparties sur quatre niveaux, pour une superficie totale de 8 000 mètres carrés –, un studio d’enregistrement audiovisuel, une salle de conférences, une bibliothèque (riche de 25 000 volumes en 35 langues), un café et une boutique de souvenirs.
Par son propre style,
son ton et son répertoire de pièces courtes, le Théâtre expérimental visait à
contribuer à « l’épanouissement harmonieux des individus d’un point de vue
idéologique .
Attenant à la MHS, un
Parc de l’humour fut également aménagé le long de la façade orientale du
bâtiment. Cet espace public est créé sur une décision du Comité central du PCB
en 1979, en accord avec le Conseil municipal de Gabrovo, dans le cadre d’un
plan d’aménagement de la ville, des rives de la Yantra et des abords de la
gare. Le règlement du concours organisé à cette occasion invitait à dessiner le
parc et ses aménagements comprenant des équipements interactifs : sculptures,
pièces d’art cinétique, jeux pour enfants et mobilier d’inspiration comique.
Les sculptures
humoristiques finalement installées sont Hitar Petar (Pierre le Rusé, 1981),
Charlie Chaplin (1983), Don Quichotte et Sancho Pan cha (1987) par Georgi
Chapkanov ; Sundial (1975) par Ivan Bogdanov ; La Tour de Babel (1989) par le
groupe Gradat ; un Jeu de cerceaux (1985) par Pavel Koychev.
Comment interpréter
cette volonté officielle, dans un régime totalitaire, de développer une
institution sur le comique et la satire, dans l’ensemble de leurs modalités
d’expression ?
Il nous semble qu’on peut y voir une façon de
contenir ces formes et objets subversifs et de les circonscrire dans une
institution contrôlée.
On peut observer cette stratégie dans la
section des collections permanentes de la MHS qui sont dédiées au Péché. Il
s’agit d’un ensemble de 46 répliques contemporaines de fragments de fresques
d’églises ou de monastères orthodoxes bulgares (Rila, Bachkovo, Troyan…)
choisis pour leur sujet – les châtiments infligés aux pécheurs – et leur
traitement expressif, où les personnages grimacent, tombent, ont peur… La
présence de cette notion chrétienne et de ces copies d’œuvres religieuses peut
légitimement étonner dans une institution culturelle communiste.
Mais la MHS les réduit
au statut de représentations comiques, tout en les sécularisant, au sens
premier du terme, par leur muséification qui provoque une tentative de
contrepoids à leur fonction religieuse, en les
décontextualisant/recontextualisant, sans doute à dessein, avec l’idée de modifier
l’interprétation des œuvres originales consacrées comme des objets de la
culture et de l’identité nationales bulgares.
En invitant Boris
Dimovski à travailler à la MHS, alors que le recueil d’épigrammes satiriques de
Radoy Ralin, Piments rouges, qu’il avait illustré, avait été saisi, interdit et
détruit en 1968., « The Sofia Spring
and the Bulgarian », Fortounov avait accueilli un humoriste considéré
comme subversif. Mais, par là même, la MHS assignait en quelque sorte Dimovski
à résidence, en lui confiant des travaux à exécuter entre les murs d’une
institution d’État. De fait, Dimovski se chargea de l’exécution de la salle
d’exposition permanente sur l’humour de Gabrovo.
En somme, la subversion
de la satire se trouvait désamorcée par le comique de l’histoire drôle. Le lieu
total que se voulait la MHS avait donc les moyens totalitaires d’annihiler la
satire sociale ou politique en la carnavalisant de diverses manières, au moyen
de quiproquos et d’arrangements.
Mais on peut examiner
le cas Dimovski sous un autre jour : en ouvrant ses portes à ce dessinateur,
Fortounov soutenait et aidait un ami qui pouvait, de fait, continuer à
travailler et à exercer son activité, loin de la capitale, dans un espace où la
négociation était possible et pouvait se jouer dans les marges.
D’autres exemples peuvent être convoqués : le
Théâtre expérimental déborde de modernité dans une société empêchée ; le projet
même d’une structure globale, pensée à la fois dans ses dimensions locale,
régionale, nationale et internationale, et dans ses contenus combinant
programme architectural, collections patrimoniales, spectacle vivant,
littérature et cinéma, semble innovant, en regard des initiatives de ce genre
qui se développeront à l’Ouest pendant les décennies 1970-1980.
La MHS de Gabrovo est
donc une institution qui, dès sa création et jusqu’en 1989, s’est érigée en
système complexe, où des tensions contradictoires – la censure, la
neutralisation de la satire politique, mais aussi, par glissement, son
acceptation dans une certaine mesure –, permirent la coexistence d’ambiguïtés,
de forces divergentes dans une forme d’intelligence individuelle et de
complicité collective.
Avec la chute du
communisme en Bulgarie et la transition démocratique, la MHS s’est trouvée
privée d’une part importante de ses moyens financiers et humains ; l’équipe a
été réduite à 26 personnes. Elle a dû renoncer à finaliser son plan de
développement initial et certaines de ses activités, comme la production
audiovisuelle et la programmation théâtrale, qui ont été interrompues.
Sa muséographie datant
de l’époque communiste est demeurée presque inchangée. Depuis les années 1990,
sa politique d’acquisition repose essentiellement sur l’accueil de dons
En 2017, pour ses
quarante-cinq ans, la MHS a reçu ne dons des sculptures, peintures, affiches,
photographies, costumes et masques de carnavals, caricatures, dessins
d’enfants, archives de dessinateurs… Mais ses deux tutelles – la municipalité
de Gabrovo et le ministère de la Culture de la République de Bulgarie – l’ont
officiellement investie d’une mission de « sauvegarde du sens de l’humour ».
Grâce au processus
démocratique et à l’entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne (2007),
l’institution a considérablement orienté ses activités dans une dimension
internationale, comme l’indiquent, d’une part, son adhésion en 1990 au réseau
de la Fédération des villes à carnaval d’Europe (Federation of European
Carnival Cities, fondée en 1980), et, d’autre part, son jumelage avec Alost, en
Belgique, dont le carnaval est inscrit depuis 2010 sur la liste représentative
du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
Au printemps de chaque année impaire, elle
continue d’organiser la Biennale internationale de l’humour – la 23e édition
s’est tenue en 2017 –, en publiant un catalogue où sont répertoriés les envois
dans chaque section (dessin humoristique, gravure, sculpture, affiche et
photographie).
À cette occasion, on
remet un grand prix (l’Ésope d’or, sculpté par Georgi Chapkanov) et les
récompenses distribuées dans les différentes sections sont des trophées conçus
par le sculpteur Mityo Solakov.
On doit aussi à cette
institutionles Rencontres européennes de l’art humoristique Est-Ouest, un
Festival international du film de comédie et une Journée de la blague (chaque
1er avril) qui permet de fêter l’anniversaire de la MHS et de la Planète
Gabrovo.
La MHS organise par
ailleurs des activités hors ses murs.
Elle a ainsi conçu une
exposition permanente « La thérapie par l’humour », installée dans
l’hôpital régional de Gabrovo.
Surtout, elle est à
l’initiative de nombreuses expositions itinérantes en Europe, en Asie, en
Afrique, au Proche-Orient et en Amérique du Nord (plus de 600 à ce jour).
Cette politique volontariste de patrimonialisation
et de valorisation de l’humour et de la satire a été couronnée en 2011 par la Commission de la culture et de l’éducation du Parlement européen, qui a remis à la directrice de la MHS, Tatiana Tsankova, un prix saluant le rôle de l’institution dans la promotion d’une culture diffusant le respect auprès du public.
I
La Maison de
l’Humour et de la Satire de Gabrovo fête ses 40 ans
Publié le 05/03/12
Il existe une ville, située presque au centre géographique de la Bulgarie. Le symbole de cette ville c’est le chat à la queue coupée. Ce n’est pas parce que les gens y sont méchants et n’aiment pas les animaux. La raison qui fait que ce chat soit le symbole de Gabrovo c’est le fameux sens de l’humour et de l’épargne des habitants de cette ville, qui a permis d’inventer des milliers d’anecdotes sur la habitants de Gabrovo et leur mode de vie.
Le principal personnage de ces histoires
est aussi le chat à la queue coupée pour « entrer plus rapidement dans
la pièce afin que la chaleur ne s'en échappe pas… »
A
Gabrovo se trouve aussi l’unique dans le monde Maison de l’Humour et de la
Satire qui en 2012 célèbre son 40ème anniversaire. La fière héritière de
l’humour folklorique et des joyeuses traditions de carnaval, de nos jours la
Maison est devenue un centre culture international. Son personnel rassemble
l’humour et la satire en des caricatures, des photographies, de la peinture et
des sculptures de tous les coins de la planète. Elle organise des
manifestations internationales et encourage des jeunes auteurs célèbres à créer
de l’art humoristique, elle publie des albums avec de l’humour visuel et en
paroles… Pour les propriétaires de cette maison est valide la devise « le
monde a survécu parce qu’il a rit. »
«
La Maison de l’Humour et de la Satire a été érigé sur les fondements d’une
vielle fabrique de traitement de peaux et de nos jours elle s’étale sur une
surface de 8000 mètres carrés.
La
capitale de l’humour de la Bulgarie dispose aussi d’une place en réserve. C’est
la planète Gabrovo, découverte le 1er avril, 1976 et qui porte le nom de la
ville dont l’humour folklorique et les traditions l’on rendue célèbre dans le
monde »dit Darina Marintchevska – le responsable des relations publique du
musée « La Maison de l’humour et de la satire à Gabrovo » et elle ajouté :
« On l’appelle encore la Maison de l’humour - « Le Louvre du rire »
car elle propose des expositions intéressantes ainsi que des attractions. La
Maison est située sur quatre étages et ses dizaines de salles d’expositions
sont peuplées de compositions et de sculptures inhabituelles et joyeuses ainsi
que des sculptures, des centaines de caricatures, de photographies
humoristiques, de toiles pittoresques, de graphiques, de panneaux, de masques
de carnaval et des costumes, de joyeux dessins d’enfants. Les divertissements
sont nombreux.
Cette
année à l’occasion de son 40 me anniversaire du musée nous proposons à
l’attention des visiteurs des expositions, appelée « Les racines de l’humour de
gabrovo. » qui montre clairement tout de suite pourquoi Gabrovo a gagnée la
célébrité de fameuse ville de l’humour et de la satire. L’exposition a
rassemblée aussi les anecdotes les plus populaires, liées à la ville et ses
habitants et est illustrée par le célèbre caricaturiste et ami Boris Dimovski.
Une illustration sur la cohabitation réussie entre la tradition et les
technologies contemporaines sont deux présentations multimédia qui complètent
les indices des objets exposés, liés à de réelles blagues de gabrovo. Elles
sont intitulées « Comment Gabrovo s’est transformée en capitale de l’humour et
des merveilles du sens de l’épargne des Gabroviens.»
Les
films visent non seulement à présenter la chronologie historique des événements
qui ont fait naître le privilège de Gabrovo d’être une partie de l’héritage
humoristique international mais aussi de proposer une promenade rapide à
travers quelques curiosités de la ville, dont le lien avec les traditions
locales et sa mentalité est incontestable. Pour le 1er avril « La Journée
International de l’humour et de la satire qui est la date de naissance de la
Maison, nous avons proposé une exposition de fête, consacrée à son 40 me
anniversaire .Nous l’avons appelée « 40 maîtres des histoires comiques ». Elle
comprend des œuvres des plus grands humoristes du monde.
Particulièrement grande est l’exposition générale de donations d’œuvres
humoristiques faites pendant les années écoulées. Leur nombre dépasse les 38000
et elles pourront être vues tout à fait gratuitement le 1er avril, lorsque du
musée l’on propose d’organiser « Une journée des portes ouvertes, de l’humour
et des divertissements dans le musée. Nous avons voulu savoir quelque chose de
plus aussi sur l’un des événements les plus intéressants et les plus attrayants
de la Maison de l’humour et de la satire »-la biennale internationale dont les
coorganisateurs sont le Ministère de la Culture, la Municipalité de Gabrovo et
l’Association « L’humour des peuples » :
« L’année passée s’est tenue la vingtième édition de cette biennale dit Darina
Marintchevska. Elle proposait une revue de l’art humoristique du monde entier
en plusieurs chapitres – caricatures ; peinture, graphiques, sculpture et
photographie.
Nous avons également réédité le livre « L’humour de Gabrovo »
traduit en cinq langues. Nous y avons inclus un chapitre avec des anecdotes
plus récentes de Gabrovo qui circulent sur Internet. Elles sont l’œuvre surtout
de jeunes gens et d’adolescents - une preuve qu’ils respectent la tradition,
l’observent et développent leur sens de l’humour en mettant un brin d’humour
dans la vie quotidienne. Pour nous c’est l'espoir que Gabrovo deviendra la
vraie capitale de l’humour et de la satire. »
Version française: Roumène Miliov
Pour infos sur la Maison de l'Humour et de la satire:
http://www.humorhouse.bg/index.html
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